Après avoir quitté le terrain avec insouciance suite à son but lors du 5-0 contre l’Inter, Senny Mayulu a fait son retour avec une détermination renouvelée face au FC Barcelone, alors que son équipe était en difficulté en Catalogne. Après un début de saison marqué par une blessure musculaire, le jeune attaquant commence à enchaîner les matchs, en partie grâce à la vague de blessures qui touche le PSG. Aujourd’hui, il est préféré à Ramos en tant qu’attaquant de pointe et saisit cette chance avec enthousiasme. Mais jusqu’à quand et jusqu’où ira-t-il ?
Senny, l’élément clé
Alors que le PSG a réussi à s’imposer contre le Barça à Montjuïc, malgré l’absence de plusieurs de ses stars offensives, Nuno Mendes a une fois de plus brillé avec une performance impressionnante. Cependant, la prestation du Portugais ne fait que renforcer son statut déjà bien établi. En revanche, Senny Mayulu, à seulement 19 ans, est en train de gravir les échelons à une vitesse fulgurante. Bien qu’il ait fait ses débuts professionnels il y a moins de deux ans, lors d’un match de Coupe de France contre Revel en janvier 2024, il a déjà accumulé 49 apparitions en équipe première, avec un bilan de 8 buts et 5 passes décisives. Un ratio impressionnant, surtout quand on considère que ses premières entrées se limitaient souvent à quelques minutes.
Rester au PSG plutôt que de partir en prêt l’été dernier, sous l’impulsion d’un entraîneur qui a toujours cru en lui, a été une décision judicieuse. Ce dernier a affirmé en mai qu’il pouvait « devenir un joueur clé » pour le club. Mayulu s’affirme de plus en plus dans un effectif talentueux mais restreint. Déjà dans les bonnes grâces de son entraîneur, dont il n’hésite pas à louer les qualités, il semble avoir sécurisé ses prochaines titularisations, reléguant Gonçalo Ramos à un rôle de remplaçant, souvent peu inspiré en début de match mais efficace lorsqu’il entre en jeu (il est le meilleur buteur de l’histoire du PSG en tant que remplaçant). Mayulu pourrait-il devenir le « premier choix secondaire » en attaque ? Cette idée pourrait bien germer dans l’esprit de son entraîneur, surtout après son sang-froid lors de l’égalisation, qui n’est pas passé inaperçu.
Mayulu, le leader en devenir
Avec un calme impressionnant après le match, il a même tenu un discours de leader. En soulignant « la sérénité de son équipe », il a exprimé sa fierté de voir les jeunes talents parisiens briller sur la pelouse du Barça, aux côtés d’Ibrahim Mbaye et Quentin Ndjantou. « C’est une fierté de voir les jeunes talents progresser et participer à ce type de rencontres. Nous travaillons chaque jour à l’entraînement pour gagner la confiance du coach », a-t-il déclaré avec humilité, bien qu’il ne joue plus dans la même catégorie que ses coéquipiers depuis un certain temps et qu’il inspire déjà les générations futures. Plus qu’un simple joueur de rotation, il est devenu un atout précieux pour l’équipe.
Pour l’instant, un but en finale de Ligue des champions n’a pas suffi à susciter un engouement autour de lui, mais espérons que son but contre le Barça lui permettra de s’établir durablement dans l’effectif parisien. Bien qu’il soit capable de faire la différence, Mayulu doit encore travailler sur sa régularité, étant souvent déplacé entre le milieu et l’attaque selon les choix tactiques de son entraîneur, qui avait justifié sa titularisation contre l’Atalanta par sa « mobilité » et ses « appels en profondeur ».
Bien qu’il ne soit pas un attaquant de formation, mais plutôt un milieu, sa polyvalence pourrait être la clé de son développement. Grandir dans l’ombre peut également lui permettre d’éviter une pression excessive (pensons à Zaïre-Emery) et de connaître des contre-performances sans que cela n’ait de conséquences graves. Personne ne lui souhaite des échecs, mais à son âge, il est inévitable qu’il connaisse des hauts et des bas, et cela ne serait pas un drame. Après tout, il a encore tout le temps de s’imposer.
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