Il a pris l’initiative de s’adresser à ses joueurs en amont du match, affichant une certaine audace. Pour une fois, Luis Enrique a exprimé le souhait d’une meilleure efficacité de la part de son équipe devant le but. Cependant, il semble que ses joueurs n’aient pas pleinement compris ce message, ou que cette demande n’ait pas été suivie d’une séance d’entraînement adéquate. Quoi qu’il en soit, les problèmes persistants du Paris Saint-Germain demeurent, et après une défaite humiliante contre l’Atlético, le club se retrouve dans une position délicate à mi-parcours de cette nouvelle édition de la Ligue des champions.
La chance se crée, tout comme la malchance
Luis Enrique, habituellement peu loquace face aux médias, a eu du mal à dissimuler son désarroi après une nouvelle défaite, la deuxième en quatre matchs de Ligue des champions. Une fois de plus, il a choisi de mettre en avant la malchance et l’injustice comme principales responsables de cette défaite inattendue. Bien que l’Atlético n’ait pas particulièrement mérité sa victoire au Parc des Princes, le football ne se résume pas à la possession de balle, qui a été de 71%, ni aux 22 tirs tentés par les Parisiens. En somme, c’était une belle démonstration de « tiki-taka » sans résultat.
« Le football ne récompense pas les occasions, il récompense les buts », a-t-il déclaré après la rencontre. Il est également question de détermination, de volonté et d’un peu plus qu’une simple expérience. Bien que Luis Enrique ait « trente ans d’expérience dans le football » et n’ait « jamais vu cela », il devra accepter la réalité.
Assez de vouloir tout contrôler !
Luis Enrique, ou un magicien ? 🧙
Pour déjouer l’Atlético Madrid ce soir, le PSG devra se passer de toute formule magique 👀#PSGAtleti | #UCL pic.twitter.com/nvYMc2kqXC
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 6, 2024
Dans le documentaire qui lui est consacré, on le voit renverser des bouteilles dans le vestiaire, crier sur ses joueurs, les secouer. Cette scène a été diffusée à chaque coupure publicitaire sur Canal, qui détient les droits de diffusion. Mais où est passé ce coach énergique ? Faudra-t-il attendre une saison 2 pour découvrir ce qui se trame en coulisses ? Car, à chaque match, le Paris Saint-Germain semble utiliser les mêmes ingrédients et servir la même soupe tiède. Deux semaines après une défaite contre le PSV, Luis Enrique n’a pas apporté de changements significatifs, n’a pas tenté d’innovations (à part aligner Asensio à la place d’un Lee mal positionné). Paris a continué à dominer la possession, logique face à un adversaire qui ne cherchait pas à l’avoir, mais a surtout continué à échouer devant le but. Si Enrique hésitait entre les termes « injuste » et « inexplicable », il devra exiger davantage de ses joueurs et de lui-même.
Au moins, l’Asturien ne semble pas prêt à abandonner et a promis de se battre « jusqu’au bout », tout en reconnaissant que la qualification directe pour les huitièmes de finale est « sans aucun doute » compromise. Cela dit, l’année dernière, le PSG avait réussi à se qualifier lors de la dernière journée, sans vraiment maîtriser son destin. On connaît la suite, mais depuis l’arrivée de QSI et la présence constante du PSG en C1, le club n’a jamais été rétrogradé en Ligue Europa à l’issue des phases de groupes. Il se pourrait bien qu’il n’ait jamais autant souhaité cette option que cette année, où elle semble avoir disparu.
Luis Enrique : « C’est une journée désastreuse »