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Bien qu’il soit risqué de tirer des conclusions hâtives des matchs de préparation, l’Olympique Lyonnais peut se réjouir d’un été plus fructueux que l’année précédente, avec trois victoires (contre Chassieu-Décines, Tirol et l’Union Berlin) contre une seule en 2023. Cette série de succès avait précédé une première moitié de saison désastreuse, marquée par le passage de plusieurs entraîneurs, dont Laurent Blanc, Jean-François Vulliez, Sonny Anderson, Jérémie Bréchet, Fabio Grosso et Pierre Sage. Seul ce dernier a réussi à sortir le club de la zone de relégation, atteignant même la sixième place, synonyme de qualification pour la Ligue Europa. La saison 2024-2025 s’annonce comme le véritable commencement de cette nouvelle ère, notamment celle de John Textor, après des débuts hésitants.
Un encadrement adapté à Pierre Sage
Pierre Sage incarne ce nouvel élan. Le directeur sportif David Friio a su reconnaître son potentiel en le faisant passer du statut d’« homme de mission » à celui d’« homme de projet ». Ce changement de titre, bien que symbolique, témoigne des ambitions de Sage, qui est désormais déterminé à s’installer durablement à la tête de l’équipe, fort de son diplôme BEPF. Grâce à une préparation qu’il a pu orchestrer selon ses propres méthodes, contrairement à la saison précédente où les choix de Laurent Blanc avaient suscité des critiques, l’entraîneur lyonnais pourra mettre en place un style de jeu plus en phase avec ses attentes. Pour surpasser la remontée impressionnante de l’année dernière, il est essentiel d’adopter un jeu qui reflète sa vision. Bien que Sage ait souvent privilégié un jeu de transition lors des matchs de Ligue 1, il aspire à un style de jeu plus basé sur la possession.
Pierre a des idées très claires pour son équipe et le style de jeu. Il souhaite une équipe ambitieuse, qui a le ballon et est protagoniste.
Il est encore difficile de tirer des conclusions des matchs amicaux, mais le milieu de terrain composé de Corentin Tolisso, Maxence Caqueret et Nemanja Matić, qui avait déjà montré ses limites en championnat, pourrait ne pas suffire pour soutenir une telle approche. Néanmoins, le staff a été largement renouvelé et semble désormais parfaitement adapté à la vision de Pierre Sage, avec l’arrivée de Jorge Maciel (adjoint), Rui Lemos (préparateur physique) et Denis Valour (coordinateur de la performance), qui partagent des philosophies similaires. « Pierre a des idées très claires pour son équipe et le style de jeu. Il souhaite une équipe ambitieuse, qui a le ballon et est protagoniste. Être performant dans le pressing, le contre-pressing et toujours menacer l’adversaire. Il ne s’agit pas d’avoir le ballon juste pour l’avoir, mais pour marquer des buts. C’est une philosophie de jeu que je partage », a déclaré Maciel, qui a connu une brève expérience à Valenciennes.
Investir sans retenue
Le groupe a également subi des changements significatifs, et pour espérer terminer sur le podium, comme l’ont affirmé Friio et Sage, une adaptation rapide est indispensable. Des joueurs tels que Jake O’Brien, Henrique et Tino Kadewere ont quitté le club, tandis que Georges Mikautadze, Moussa Niakhaté et Vinícius Abner ont rejoint l’équipe. L’ancien attaquant du FC Metz sera particulièrement observé, car son association avec Alexandre Lacazette suscite de grandes attentes, même si Pierre Sage n’a pas l’habitude d’aligner deux attaquants de pointe dans son onze de départ. Sur les ailes, la concurrence reste intense entre Saïd Benrahma, Ernest Nuamah, Malick Fofana, Rayan Cherki et Mama Baldé, offrant une variété de profils qui ont déjà prouvé leur capacité à changer le cours des matchs la saison passée.
Rayan Cherki, récemment médaillé d’argent aux JO de Paris, est annoncé sur le départ depuis plusieurs semaines, tout comme Anthony Lopes et Maxence Caqueret, sans qu’aucun transfert ne soit encore finalisé. La situation financière du club pourrait rapidement devenir préoccupante, surtout après avoir été contraint de ne pas recruter par la DNCG l’année dernière. L’OL a cependant redressé la barre, avec un mercato d’hiver impressionnant, levant les options d’achat de cinq joueurs pour plus de 75 millions d’euros, en plus des 58 millions investis pour Niakhaté et Mikautadze. Bien que viser le podium puisse sembler ambitieux après une saison difficile, une qualification directe en Ligue des champions est essentielle pour assurer la viabilité de ce projet.
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