Buts : Barcola (1ère) pour les Bleus // Dimarco (30e), Frattesi (51e) et Raspadori (74e) pour la Nazionale
En seulement treize secondes, Bradley Barcola a ravivé l’enthousiasme des supporters, coïncidant avec l’éclat des Jeux Olympiques illuminant Paris. Le jeune talent du PSG a célébré son premier but en équipe nationale de manière mémorable, établissant un nouveau record et laissant entrevoir un renouveau pour les Bleus. Les conditions semblaient idéales pour une rentrée réussie, éloignant les souvenirs d’un Euro décevant en Allemagne : Kylian Mbappé a été accueilli sans sifflets au Parc des Princes, la Marseillaise chantée a rappelé les moments magiques de l’été dernier, et les premières minutes ont montré que le potentiel de cette équipe était indéniable. Cependant, cette illusion s’est rapidement dissipée, et la France a sombré dans ses erreurs habituelles, permettant à l’Italie de s’imposer pour la première fois sur le sol français depuis 1953 (1-3). Didier Deschamps, france-luis-de-la-fuente-craint-toujours-un-kylian-mbappe-en-meforme/ » title= »Euro 2024 : Avant Espagne-France, Luis de la Fuente craint toujours un Kylian Mbappé en méforme »>qui entame sa treizième année à la tête des Bleus, aurait sans doute souhaité un meilleur début.
Un éclair de génie et une action magistrale
Avant que l’enthousiasme ne s’estompe, Barcola a illuminé le match en profitant d’une erreur de Giovanni Di Lorenzo, qui a été pris de court. L’ailier parisien a choisi de frapper au but plutôt que de passer à Mbappé, envoyant une frappe puissante sous la barre de Gianluigi Donnarumma (1-0, 1ère). On aurait pu penser que les Italiens, sonnés par ce début, auraient du mal à réagir, mais ils ont failli égaliser rapidement, Frattesi touchant la barre de la tête avant que Retegui ne rate le cadre (6e). Barcola, avec sa vitesse, aurait pu doubler la mise, mais Donnarumma a su se montrer décisif (3e) tout comme Mbappé sur une tentative (7e), tandis que Michael Olise n’a pas réussi à cadrer sa première frappe en sélection. Les Bleus ont alors montré des signes de faiblesse, avec des joueurs clés comme Antoine Griezmann, finalement titulaire à la place de Randal Kolo Muani (malade), qui n’ont pas brillé, et un collectif qui peinait à s’organiser.
Ce manque de cohésion a permis à l’Italie, bien que malmenée au début, de renverser la situation. Une action collective exemplaire a vu Federico Dimarco recevoir le ballon après un renversement de jeu, s’appuyant sur Sandro Tonali, dont la passe astucieuse a permis à Dimarco de frapper d’une manière spectaculaire dans la lucarne de Mike Maignan (1-1, 30e). Ce superbe but a marqué le début des difficultés pour la France, et malgré quelques tentatives de Mbappé (35e) et Barcola (39e), la Nazionale est revenue des vestiaires avec une détermination renouvelée.
Les Bleus face à leurs lacunes
À peine entré en jeu, Giacomo Raspadori a failli marquer, mais Maignan a repoussé son tir. La défense française, déjà en difficulté, a été mise à mal par une perte de balle de Youssouf Fofana, permettant à Retegui de centrer pour Frattesi, qui a poussé le ballon au fond des filets (1-2, 51e). Maignan a dû réaliser une parade réflexe pour éviter un doublé de Frattesi (59e). Plus tard, Destiny Udogie a lancé Raspadori dans la surface, où Saliba a été pris de vitesse, permettant à l’attaquant napolitain de marquer d’un tir du pied droit (1-3, 74e). Cette rencontre a mis en lumière la différence entre les remplaçants : ceux de la Nazionale ont été décisifs, tandis que les entrants français n’ont pas réussi à faire la différence. L’accélération d’Ousmane Dembélé n’a pas suffi à masquer une entrée décevante, et seul un tir lointain de Griezmann (77e) et une tentative de Manu Koné en fin de match (90e+4) ont marqué la fin d’une rencontre difficile. Cette défaite en ouverture de saison rappelle que les souvenirs de l’Euro sont encore frais.
